Depuis deux ans, nous accueillons la communauté des Sœurs mineures et des frères franciscains dans notre Institution (collège et lycée, 1200 élèves touchés).
Dans le cadre de la pastorale, nous leur avions proposé plusieurs temps avec les jeunes : témoignages de vie, temps d’adoration et de confession, invitation à l’intériorisation et à la prière, moments conviviaux dans la cour de récréation ou à la cantine.
Pour beaucoup de jeunes et professeurs, c’était une première expérience de l’amour de Dieu qui relève, qui est présent tout au fond des cœurs et que l’on a envie de suivre. Les élèves, ainsi que les adultes, ont été touchés par leur écoute bienveillante, leur fidélité à leur vocation, leur joie.
Leur capacité à s’adapter, à rebondir, leur simplicité ont rejoint les jeunes. Chacun a pu sentir que les sœurs et frères vivent sous la conduite de l’Esprit-Saint, et que leur prière est une bénédiction pour tous.
Pour conclure cette semaine missionnaire, en lien avec la paroisse, une grande veillée de louange a été organisée et proposée aux familles de l’établissement.
En tant que responsable de l’aumônerie de Libourne et coordinatrice de l’Ensemble Pastoral, avec notre prêtre accompagnateur, nous avons eu le projet pour cette année 2018/2019 de partir à la rencontre des jeunes dans leur lieu de vie. Pour cela nous avons mis en place des évènements dont la venue des sœurs Franciscaines mi-septembre pour lancer l’année : une semaine d’évangélisation sur trois établissements catholiques, deux collèges et deux lycées.
Nous avions prévenu les établissements avant l’été afin de mettre en place des emplois du temps pour qu’elles puissent rencontrer chaque niveau. Les collèges ont plutôt bien répondu à notre demande : elles ont témoigné devant des classes entières dans une église pour l’un, dans une salle pour l’autre.
Cela a été plus compliqué pour les lycées. Elles sont allées à la rencontre des élèves devant le lycée, dans la cours, à la cantine ou pendant les heures de pastorale. Même les professeurs ont pu les écouter ou s’entretenir avec elles.
Avec beaucoup de respect, beaucoup de bienveillance, beaucoup d’humour elles ont su les captiver, les nourrir, les encourager, les inviter à suivre l’Amour…
Je n’oublierai jamais cette classe de 3° (franges sur le visage...), les yeux fermés en méditation silencieuse, bercée par le chant d’une sœur et les paroles d’une autre qui les invitaient à entrer au plus profond d’eux même pour rencontrer l’Amour…
Je n’oublierai jamais le jour où l’on a proposé la messe entre midi et deux heures, au beau milieu de la cours : guitare à la main, les sœurs chantaient ; le prêtre en aube l’annonçait au micro et des élèves, catholiques, invitaient leurs amis à venir partager ce moment avec nous.
Je revois encore Claire, postulante chez les sœurs, le visage tout souriant, annoncer personnellement à chaque jeune dans la cours cet Amour qui l’habite...
Je n’oublierai jamais ces jeunes qui ont reçu le sacrement du baptême ou de l’Eucharistie à la suite de leur passage. Même une professeure est revenue à la Foi et demande aujourd’hui le sacrement de Confirmation. Des fruits, après leur passage, on en a vu, on en a touché… mais beaucoup sont dans le secret des cœurs et de Dieu.
Merci à vous mes sœurs pour votre foi, votre joie, votre dynamisme, votre présence, votre disponibilité.